JO 2024 : la baignade est possible dans la Seine, malgré un débit élevé, selon les organisateurs

L’eau de la Seine est conforme aux normes de baignade, malgré une météo toujours maussade et un débit trop élevé, a annoncé la Mairie de Paris, vendredi 12 juillet, à deux semaines du début des Jeux olympiques (JO).

Le plan Baignade, dans lequel l’Etat et les collectivités franciliennes ont investi 1,4 milliard d’euros depuis une décennie pour dépolluer le fleuve, avec les JO comme « accélérateur », fonctionne. C’est en tout cas ce que répètent la préfecture d’Ile-de-France et la Mairie de Paris depuis les premiers bons résultats d’analyse bactériologique connus à la fin du mois de juin.

Le préfet de Paris, Marc Guillaume, avait fait état mardi de « tendances de qualité de l’eau extrêmement positives qui montrent la puissance du plan Baignade ». Vendredi, de nouveaux résultats positifs sont attendus malgré la pluie, qui a des conséquences directes sur la qualité de l’eau, tout comme le débit, reparti en flèche, autour de 550 mètres cubes par seconde, contre 450 la veille, alors qu’il se situe habituellement l’été entre 100 et 150 mètres cubes.

« Sur les douze derniers jours, on a eu onze jours, ou dix jours, où la Seine était baignable », a quant à lui déclaré l’adjoint aux JO, Pierre Rabadan, sur Radio France internationale (RFI). « On espère qu’il va faire un peu meilleur, mais on n’a pas du tout d’inquiétude sur la possible tenue des compétitions (…) avec des aménagements, si nécessaire », a-t-il poursuivi, une semaine après la révélation d’un plan C consistant à déplacer l’épreuve de natation marathon à Vaires-sur-Marne (Seine-et-Marne).

Le plan B consiste, lui, à reporter de quelques jours les épreuves de triathlon (30 et 31 juillet, 5 août), de natation marathon (8 et 9 août) et de para triathlon (1er et 2 septembre) en cas de mauvais temps. Lors de précipitations intenses, de l’eau non traitée – mélange de pluie et d’eaux usées – peut être rejetée dans le fleuve, un phénomène que des ouvrages de rétention inaugurés avant les Jeux ont vocation à empêcher.

« Je ne vous dis pas qu’on est très sereins, vu la météo, mais on n’a pas d’inquiétude sur la capacité à tenir les compétitions » aux dates prévues, a ajouté M. Rabadan.

Avant cela, la maire de Paris, Anne Hidalgo, doit montrer l’exemple en se baignant dans la Seine au cours de la semaine prochaine. Selon une organisation partenaire de cet événement, le rendez-vous est fixé le 17 au matin, dans le bras Marie, non loin de l’Hôtel de Ville.

Si le niveau de pollution du fleuve est globalement satisfaisant, selon les organisateurs, le débit reste toujours très problématique pour la baignade et la cérémonie d’ouverture. Le 5 juillet, la préfète de la Haute-Marne avait pris un arrêté autorisant « des lâchers d’eau pour récupérer des capacités de stockage en amont ». Selon le préfet de Paris, les règlements permettent d’aller « grosso modo jusqu’à 450 mètres cubes par seconde » pour autoriser la tenue des épreuves.

Quant à la centaine de bateaux qui navigueront sur la Seine le 26 juillet, « une demi-douzaine » d’entre eux devront être changés si le débit reste à des niveaux très élevés, avait-il précisé mardi.

Des répétitions, reportées justement en raison du fort débit, doivent avoir lieu dans les quatre jours précédant la cérémonie d’ouverture et les conducteurs s’entraînent à l’aide d’un simulateur, selon la préfecture.

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