Cet été, de nombreux médias ont relayé une invasion d’un type nouveau : celle de l’Ile-de-France par les perruches à collier. Ces oiseaux exotiques, originaires d’Afrique et d’Inde, se seraient multipliés en région parisienne, qui accueillerait entre 12 000 et 15 000 individus. Facilement reconnaissables à leur plumage vert fluo et leur bec rouge, ils nichent essentiellement dans les parcs : dernièrement, on en aurait aperçu une vingtaine dans celui de Belleville, à la grande surprise des riverains. Cela a donné lieu à des titres comme « Les perruches colonisent l’Ile-de-France », « Des oiseaux aussi jolis qu’envahissants », le plus dramatique « Les perruches sont partout, on ne peut plus les ignorer » et même l’alarmiste « Perruches à Paris : une menace ? ».

Leur présence serait due à un incident survenu en 1974 à l’aéroport d’Orly (Val-de-Marne), où elles se seraient échappées d’un conteneur destiné à leur transfert. Leur multiplication rapide s’explique par l’absence de prédateurs et leur adaptation remarquable à un climat pourtant bien différent du leur. Le phénomène ne concerne pas que Paris : d’autres villes européennes comme Bruxelles ou La Haye abriteraient d’importantes colonies de perruches à collier. A Londres, elles seraient plus de 30 000, et les mythes quant à leur origine pullulent : selon l’un d’eux, elles descendraient d’un couple de volatiles que Jimi Hendrix aurait relâché dans Carnaby Street à la fin des années 1960, dans un geste en forme d’hymne hippie à la liberté. Cette anecdote est rapportée dans le livre The Parakeeting of London : An Adventure in Gonzo Ornithology (« L’invasion des perruches, traité d’ornithologie gonzo », Paradise Road, 2019, non traduit) de l’Anglais Nick Hunt, qui précise ne pas pouvoir en garantir la véracité.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario