« A un moment donné, il faut dire stop. » Dans un entretien accordé au Monde le 19 septembre au sujet de l’affaire de la vidéo Legrand-Cohen (filmés à leur insu avec des responsables du PS), la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte Cunci, a sonné la charge contre la galaxie médiatique de Vincent Bolloré, qu’elle a accusé de « vouloir la peau de l’audiovisuel public ». Elle a par ailleurs affirmé que CNews était « une chaîne d’extrême droite ».

Cette sortie a suscité une réplique immédiate de la part des médias possédés par l’ultraconservateur homme d’affaires breton. « Une présidente ne devrait pas dire ça… », a ainsi titré en une le Journal du dimanche le 21 septembre, tandis que Marine Le Pen a réclamé dans ses pages la tête de Delphine Ernotte Cunci, qu’elle a qualifiée de « militante très marquée à gauche ».

Ce n’est pas la première tempête essuyée par cette dirigeante d’entreprise réputée « cash », qui a fait ses armes au sein de la direction d’Orange. Le nom de Delphine Ernotte Cunci apparaît pour la première fois, sans polémique aucune, dans Le Monde le 10 avril 2010. Un article signé Cécile Ducourtieux et Laurence Girard pour les pages Economie du journal évoque l’avenir… des cabines téléphoniques, condamnées à l’obsolescence.