Boire son urine. Manger ses excréments. Scander « Heil Hitler ! » 1 million de fois devant une croix gammée. Profiter de son handicap pour faire croire que l’on va mourir… avant de partir avec l’argent récolté.

De telles scènes ne proviennent pas d’un cauchemar, mais de vidéos bien réelles, diffusées en direct sur la plateforme Pump. fun, en septembre 2025. Le site est un pilier des cryptomonnaies à vocation « humoristique » (les bien nommés « memecoins » ou « shitcoins ») lancées sur la blockchain Solana, l’un des écosystèmes de cryptoactifs les plus en vogue. Certaines de ces séquences sont illégales dans de nombreux pays, dont la France, où les services et les images de Pump. fun sont pourtant pleinement accessibles.

Toutes ont été tournées par des inconnus ou des influenceurs en quête d’audience, avec le même mécanisme mis en place par Pump. fun : une vidéo en direct et un tchat qui accompagnent la vie, souvent très brève, d’un memecoin. La fenêtre de direct vidéo s’insère dans la page, où chacun peut surveiller la valeur du token (« jeton »), en acheter ou en vendre, à partir d’un portefeuille virtuel de jetons Solana.