Touchée, mais pas complètement stoppée, une partie de la flottille internationale en soutien à Gaza poursuivait sa route vers le territoire palestinien, jeudi 2 octobre à l’aube, malgré l’interception la veille au soir de plusieurs de ses bateaux par Israël. L’opération a été menée illégalement dans les eaux internationales. « Plusieurs navires de la flottille (…) ont déjà été arrêtés en toute sécurité et leurs passagers sont en cours de transfert vers un port israélien », a écrit, mercredi soir, le ministère des affaires étrangères israélien sur X. « Greta et ses amis sont sains et saufs », ajoute le message, assorti d’une courte vidéo montrant la militante suédoise Greta Thunberg en train de récupérer des effets personnels, alors qu’elle est entourée par des hommes armés. Les passagers des navires interceptés seront expulsés vers l’Europe, selon Israël.
Mais débordée par le nombre de navires qui tentent de forcer le blocus naval de la bande de Gaza, la marine israélienne, qui s’est employée toute la nuit à stopper les bateaux de la flottille Global Sumud (« résilience » en arabe), n’était pas parvenue à endiguer complètement sa progression aux premières heures du matin : une victoire symbolique pour la coalition militante, qui s’est donné pour objectif de « briser le blocus » et de fournir « une aide humanitaire à une population assiégée confrontée à la famine et au génocide ».