La parole du roi est très attendue en ces temps de fièvre sociale. Le discours que doit prononcer Mohammed VI, vendredi 10 octobre à Rabat, à l’occasion de l’ouverture des travaux du Parlement, sera sans nul doute pesé au trébuchet. Survenant en pleine mobilisation d’une partie de la genération Z (née entre 1997 et 2012) autour de doléances sociales – éducation, santé, emploi – il est censé offrir une réponse du sommet de l’Etat au malaise de la jeunesse.

Tel est en tout cas l’espoir des manifestants qui ont pris la rue depuis le 27 septembre dans les grandes ville du pays. La protestation, née de l’indignation suscitée par le décès de huit femmes dans un hôpital d’Agadir (Sud) après des accouchements par césarienne, est inédite depuis la révolte du Rif (Nord) en 2016-2017. Elle souligne la fragilité des équilibres sociaux au Maroc derrière une vitrine de modernité (TGV, ports et aéroports, autoroutes...) qui suscite en général l’admiration des visiteurs étrangers.

Signe que l’attente est forte du côté des protestataires, le collectif GenZ 212, à l’origine de la mobilisation, a annoncé suspendre les rassemblements prévus vendredi. A la fois en raison de « la portée symbolique » de l’allocution royale et parce qu’« un dialogue serein et constructif est le meilleur moyen de satisfaire nos revendications », faisait savoir le collectif dans un message diffusé mercredi sur les réseaux sociaux. Marches et sit-in avaient toutefois été maintenus dans la soirée de jeudi.

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