Faire appel de sa condamnation est un droit, qu’un seul des 51 condamnés du procès des viols de Mazan avait choisi d’exercer. Faire appel est aussi un risque, Husamettin Dogan l’a constaté à ses dépens, jeudi 9 octobre : il a été condamné à dix ans de réclusion criminelle par la cour d’assises d’appel du Gard, une peine alourdie d’un an par rapport à celle que lui avait infligée en décembre 2024 la cour criminelle du Vaucluse.

La motivation de ce nouveau verdict ne nous était pas parvenue jeudi soir. Mais, de 2024 à 2025, de la secousse planétaire d’Avignon à sa minuscule réplique de Nîmes, pour les jurés populaires de l’appel comme pour les magistrats professionnels de première instance, pour un accusé comme pour 51, la justice s’est attachée au même principe, qu’Antoine Camus, avocat de Gisèle Pelicot, a résumé d’une phrase lors de sa plaidoirie : « Imposer un rapport sexuel à un corps que l’on sait hors d’état de consentir, c’est un viol. »

Gisèle Pelicot n’était pas en état de consentir. Husamettin Dogan dit l’avoir ignoré. Les vidéos filmées par Dominique Pelicot prouvent le contraire. C’est un viol. « Il n’y a pas de “mais” qui tienne, avait encore plaidé Me Camus. “Oui, mais son mari m’a dit que.” “Oui, mais j’étais chez lui.” “Oui, mais je pouvais pas savoir.” “Oui, mais j’avais reçu des images de sa femme.” » Oui, mais non.

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