Le président de l’Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, gravit difficilement les deux marches qui le conduisent sur l’estrade. Ses gardes du corps doivent l’aider à s’asseoir et à se relever. Mais lorsqu’il s’adresse aux militants israéliens de la paix, juifs et arabes, venus, jeudi 9 octobre, à la Mouqata’a, l’austère palais qui incarne l’Etat de Palestine à Ramallah, le dirigeant de 90 ans semble reprendre son énergie, s’anime, fait sourire et applaudir l’assistance.
« Je salue l’accord conclu aujourd’hui, la cessation des hostilités et la libération des otages », déclare M. Abbas, accompagné de son numéro deux, Hussein Al-Sheikh, désigné sous la pression des pays arabes en avril pour préparer sa succession. « Nous reconnaissons l’Etat d’Israël depuis 1988 et nous recherchons la paix, c’est pourquoi nous aspirons à un Etat palestinien démilitarisé aux côtés d’Israël, poursuit le dirigeant, élu en 2005 et au pouvoir sans discontinuer depuis cette date. La déclaration d’un Etat palestinien n’est pas dirigée contre Israël, mais constitue une voie vers la paix et la sécurité pour les deux peuples. L’espoir commence aujourd’hui, et nous devons désormais veiller à poursuivre la mise en œuvre de la paix. Tout Israélien qui croit en la paix est notre frère. »