Centrafrique : « Joseph Figueira Martin est devenu un pion dans un bras de fer géopolitique entre la Russie et l’Occident »

Personne ne devrait passer un seul jour derrière les barreaux pour avoir voulu aider son prochain. Pourtant, mercredi 8 octobre, Joseph Figueira Martin, humanitaire et chercheur belgo-portugais, a passé son 500? jour de détention arbitraire en Centrafrique.

Le 26 mai 2024, alors qu’il travaillait comme consultant pour l’ONG américaine Family Health International 360 dans le cadre d’un « projet axé sur la réduction de la pauvreté, l’augmentation des opportunités économiques et la prévention de la violence fondée sur le genre », Joseph a été enlevé dans la ville de Zemio (sud-est) par le groupe paramilitaire Wagner, et torturé. Remis aux autorités centrafricaines, il a été transféré en juillet dans la prison militaire du Camp de Roux, à Bangui, où il est depuis maintenu à l’isolement, sans inculpation ni procès.

Depuis, Joseph survit dans des conditions effroyables. Il a subi des menaces de mort et des traitements inhumains. Son état de santé s’est détérioré et nécessite désormais une évacuation médicale. Mais toutes les demandes de libération conditionnelle ont été rejetées. A ces souffrances s’est ajoutée une campagne de diffamation sur le réseau social X. Des comptes anonymes, alimentés par les réseaux de désinformation russe, l’ont accusé d’espionnage et de sabotage. Joseph est ainsi devenu un pion dans un bras de fer géopolitique entre la Russie et l’Occident, au péril de sa vie et de son intégrité.

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