Avec 6,7 millions d’abonnés sur Instagram pour la maison de mode qui porte son nom, et 428 000 pour son compte personnel, le créateur Simon Porte Jacquemus a une capacité d’attraction indéniable. Lorsque, en janvier 2024, il organise un défilé, intitulé « Les Sculptures », pour sa collection printemps-été, à la Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence (Alpes-Maritimes), le personnel de la célèbre institution voit apparaître dans la foulée un public nouveau, plus jeune et connecté. L’année suivante, au château de Versailles, certes déjà très visité, la présentation de sa collection Le Paysan dans les jardins du Roi-Soleil offre une petite cure de jouvence à l’institution plusieurs fois centenaire. Le Collège des Bernardins, édifice cistercien du 5e arrondissement parisien, connaîtra-t-il le même sort ? Probablement.
Du 20 au 24 octobre, dans le cadre du programme hors les murs de la foire Art Basel Paris, Simon Porte Jacquemus organise l’exposition « Mythes » dans cette propriété du diocèse de Paris qui a coutume d’accueillir artistes, musiciens et conférenciers. Un projet en phase avec cette deuxième édition, qui accueille en grande pompe l’univers de la mode. On note, entre autres événements, une sélection d’œuvres réalisée par le journaliste Loïc Prigent, qui seront présentées dans les stands de la foire d’art contemporain, ainsi que des conférences organisées par Edward Enninful, ancien rédacteur en chef de l’édition britannique de Vogue. Une manière, pour Art Basel Paris, de capitaliser sur l’effet viral de la mode ainsi que sur son attrait auprès de potentiels futurs collectionneurs.