L’écrivaine américaine Ursula K. Le Guin (1929-2018) est une écrivaine culte, une pionnière altière et souriante de la science-fiction féministe-écologiste, comme la Canadienne Margaret Atwood ou l’Espagnole Rosa Montero. Elle a pris le temps d’écrire des dizaines de romans, de nouvelles, d’essais brillants, de livres pour enfants, de recueils de poésie, de critiques, tout en faisant un tas de boulots alimentaires, en enseignant et en élevant quelques enfants.

Ainsi a-t-elle passé plus de soixante ans à réfléchir à nos sociétés paralysées par la peur. On dit souvent que le métier de ses parents, deux ethnologues passionnés, a influé sur le regard qu’elle portait sur les autres, un regard lucide et inquiet. Je n’en sais rien. Je sais qu’elle est une poète que ses ailes de philosophe n’empêchent ni de rêver ni de se moquer. Et qu’elle aurait aimé ne pas être enfermée dans le grand catalogue des genres littéraires de l’Imaginaire, sous le prétexte qu’elle se souciait des risques encourus par la science, la nature et les humains. Sous le prétexte qu’elle craignait le retour de la Religion et la victoire de l’Argent.

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