Sébastien Lecornu n’est pas le seul à faire face à un « Himalaya budgétaire », selon la formule de son prédécesseur, François Bayrou. Loin de Matignon, dans son bureau près de Lyon, Cyril Linette se trouve dans la même situation. Sauf que, à la différence du premier ministre, le directeur général du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) d’hiver 2030 en voit aujourd’hui le sommet, six mois après sa nomination. Le sien s’élève à un peu plus de 2,1 milliards d’euros, d’après la première copie du budget pluriannuel des JOP dans les Alpes françaises, qui doit être présentée, lundi 20 octobre, en conseil d’administration, après avoir été adoptée, mardi 7 octobre, en bureau exécutif.
C’est une grosse centaine de millions d’euros de plus que le chiffre avancé, mais non expertisé, depuis l’attribution desdits JOP, en juillet 2024. Les organisateurs font valoir que cette augmentation est due à la révision de la provision pour aléas (sous-évaluée dans le dossier de candidature), qui atteint désormais quelque 240 millions d’euros. C’est aussi et surtout au-dessus du plafond de dépenses, fixé à 2 milliards par l’Etat depuis plus d’un an.