Comment se relève-t-elle ? Quel nombre de pas fait-elle par jour ? A quel degré incline-t-elle ses oreilles ? Dans cette étable de l’île de Montréal bardée de caméras haute définition, chaque mouvement des vaches est scruté, analysé, décortiqué. Ces détails peuvent passer inaperçus pour un éleveur, mais pour l’équipe de la chaire de Recherche-innovation en bien-être animal et en intelligence artificielle (WELL-E) de Montréal, ils sont autant d’indices précieux sur la santé physique et mentale d’un troupeau.

Cet intérêt pour les signaux comportementaux prend tout son sens dans un contexte où plus de 70 % des élevages bovins laitiers canadiens maintiennent leurs animaux attachés dans des stalles étroites (contre 5 % en France), un carcan qui entrave leur mobilité et leurs interactions sociales. « Ce système est très contestable, et une transition est possible, mais c’est l’état actuel de l’industrie. Comment peut-on améliorer la vie de ces animaux ? », s’interroge Elsa Vasseur, professeure agrégée au département des sciences animales de l’université McGill et cotitulaire de la chaire WELL-E. La réponse passe, pour son équipe, en partie par l’intelligence artificielle (IA).

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