Le directeur général de Kering, Luca de Meo, avait promis d’agir sans délai pour mettre de l’ordre au sein du groupe de luxe en souffrance depuis plusieurs années. Un mois tout juste après sa prise de fonction, le 15 septembre, l’Italien imprime sa marque en engageant la cession de Kering Beauté au numéro un mondial de la beauté.
Dimanche 19 octobre, Kering et L’Oréal ont ainsi annoncé « la conclusion d’un partenariat stratégique de long terme dans la beauté et le bien-être de luxe ». Le groupe de luxe détenu par la famille Pinault cède les parfums Creed au numéro un mondial de la beauté et lui accorde « les droits de conclure un accord de licence exclusif d’une durée de cinquante ans pour la création, le développement et la distribution des produits parfum et beauté de Gucci, démarrant après l’expiration de la licence actuelle avec Coty ».
L’accord, portant également sur l’établissement des licences de cinquante ans pour les marques de Kering (Gucci donc, ainsi que Bottega Veneta et Balenciaga), s’élève au total à « 4 milliards d’euros, payables en numéraire à la réalisation de l’opération, prévue pour le premier semestre 2026 ». Le produit de cette vente pourrait être employé à la réduction de la dette du groupe évaluée à 9,5 milliards d’euros en juillet. A la suite de l’annonce, le titre Kering a grimpé de plus de 5 % dans les premiers échanges à la Bourse de Paris, lundi 20 octobre.