Serrer de près le Rassemblement national (RN). Chez Les Républicains (LR), c’est une ligne idéologique qui a commencé avec Nicolas Sarkozy, s’est prolongée avec Laurent Wauquiez et a reçu un surcroît de concrétisation avec la participation aux gouvernements Barnier et Bayrou et surtout, la nomination de Bruno Retailleau, président du parti, à la tête du ministère de l’intérieur (septembre 2024-octobre 2025).
Dénonciation de l’Etat de droit et de ses supposés excès par ce dernier, alignement de plus en plus marqué sur le RN concernant l’immigration, condamnation du recours aux énergies renouvelables avec l’eurodéputé LR François-Xavier Bellamy, là encore comme le RN. Et enfin, à l’occasion de la législative partielle dans la 1re circonscription du Tarn-et-Garonne début octobre, appel à ne donner « aucune voix à la gauche » dans une configuration opposant pourtant une candidate socialiste à un candidat Union des droites pour la République soutenu par le RN – finalement élu avec 52 % des suffrages. Quatre moments clés. De plus en plus marquée, cette convergence pose la question de l’identité et de l’espace réel de LR ainsi que celle de son avenir face au RN.