Dès dimanche 19 octobre, jour du vol des bijoux au Louvre, l’affaire a pris un tour politique et, près d’une semaine après, la polémique ne s’éteint pas. A cinq mois des élections municipales, pour lesquelles la ministre de la culture, Rachida Dati, est candidate au nom du parti Les Républicains, ce fait divers exceptionnel est un nouveau carburant pour alimenter le feu qui brûle depuis longtemps entre la meilleure ennemie de la maire Anne Hidalgo (Parti socialiste, PS) et la majorité de gauche au pouvoir à l’Hôtel de ville.
Il n’a pas fallu attendre deux heures après la révélation du spectaculaire cambriolage, dimanche, pour que la gauche attaque Mme Dati. « Ce braquage arrive quelques mois après que les salariés du musée ont alerté sur les failles de sécurité. Pourquoi ont-ils été méprisés par la direction du musée et par le ministère ? », a questionné David Belliard, adjoint à la maire chargé des transports et candidat des Ecologistes pour les municipales, jugeant que « la responsabilité de Rachida Dati dans ce fiasco est engagée ». « La ministre de la culture est plus occupée à mener campagne à Paris qu’à gérer son propre ministère », a enchéri Ian Brossat, candidat communiste aux municipales, en concluant que « Mme Dati doit démissionner et céder sa place à un(e) ministre qui se consacre à sa tâche ».