« Le grand s’en est allé », écrit le Rugby club toulonnais (RCT) dans un message publié sur les réseaux sociaux. André Herrero, une des figures emblématiques de l’Ovalie, un des visages du RCT dans les années 1960, est mort dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 24 octobre, à l’âge de 87 ans.

Originaire de Puisserguier (Hérault), aîné d’une fratrie passionné de rugby – ses frères Francis, Daniel et Bernard furent aussi joueurs –, il avait fait ses gammes au RC Corse de Toulon, avant de rejoindre les Rouge et Noir, à 17 ans. Deux ans plus tard, il faisait ses débuts en première division.

L’ancien « deuxième ou troisième-ligne de talent », tel que le dépeint la formation varoise dans son communiqué, avait notamment mené l’équipe à la victoire dans le Challenge Yves du Manoir en 1970, disputant également deux finales du Championnat de France – perdues – en 1968 et 1971. Lors de la dernière, « blessé après avoir reçu un coup de pied dans le dos et malgré deux côtes cassées, André décida de revenir sur le terrain pour terminer le match », retrace Toulon. Et d’insister : « C’était ça, André Herrero : un modèle de courage, de combativité et de passion. »

Au cours de sa carrière de joueur, il a aussi porté les couleurs du XV de France, honorant 22 sélections et participant à quatre éditions de ce qui était alors le Tournoi des cinq nations (1964, 1965, 1966 et 1967). Après sa retraite sportive, André Herrero est resté dans le monde du rugby : il a occupé les fonctions d’entraîneur (1979-1981, puis 1982-1983) puis de président du RCT, mais aussi celui de manageur des Bleus entre 1992 et 1995

En avril 2023, André Herrero a été intronisé au Hall of Fame du Rugby club toulonnais.