Le « maître-imprimeur » et éditeur Edmond Thomas est mort à l’hôpital d’Angoulême, samedi 18 octobre, à l’âge de 81 ans. Au début du mois de septembre, les éditions L’Echappée avaient publié son témoignage autobiographique, merveilleusement vif et juste (Edmond Thomas, Plein Chant. Histoire d’un éditeur de labeur, propos recueillis par Nathan Golshem, Klo Artières et Frédéric Lemonnier).

Né à Paris, en 1944, Edmond Thomas est engagé à 15 ans comme « arpète » chez le relieur industriel Brodard & Taupin. Curieux, il lit tout ce qui lui tombe sous la main, notamment Paroles, de Jacques Prévert, et Nouvel Age littéraire, de Henry Poulaille : « Finis les San-Antonio, finis les westerns et la science-fiction, le monde s’ouvrait à moi. » En 1964, il devient « metteur à part » aux éditions Armand Colin puis, en 1968, « grouillot » dans la librairie d’ancien d’Yves Lévy, collaborateur de la revue Preuves. Il y conforte sa sensibilité libertaire, que l’effervescence de Mai 68 intéresse : « Je ne me suis jamais trop senti ultragauchiste, en tout cas plutôt une sorte de gauchiste parallèle – ou perpendiculaire. »

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