La ville de Miami, en Floride, abrite tout au long de ce week-end des pourparlers sur une possible sortie du conflit en Ukraine menés par Steve Witkoff, l’envoyé spécial de Donald Trump, et Jared Kushner, gendre du président américain, avec les envoyés ukrainiens et européens d’une part, et l’émissaire russe Kirill Dmitriev d’autre part.

Parallèlement, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que Vladimir Poutine était « prêt au dialogue » avec son homologue français, Emmanuel Macron, qui avait lui-même fait un pas en ce sens, vendredi, à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles. L’Elysée a salué cette ouverture au dialogue et a fait savoir qu’Emmanuel Macron avisera « dans les prochains jours » les modalités selon lesquelles cela pourrait se faire.

Tandis que les tractations diplomatiques se poursuivent, l’armée russe continue de frapper l’Ukraine, où elle a provoqué, samedi, un important incendie dans le plus grand terminal d’huile végétale du pays, à Odessa, faisant un mort.

Malgré les appels gouvernementaux à une « trêve de Noël », des barrages d’agriculteurs ont été maintenus sur des axes routiers et autoroutiers du Sud-Ouest en ce premier week-end des vacances scolaires. Le ministère de l’intérieur a recensé 50 actions samedi (contre 93 vendredi). Selon les gendarmes, huit axes routiers ou autoroutiers restaient bloqués dimanche, dont l’A63 près de Bordeaux, l’A64 entre Toulouse et Bayonne, l’A65 entre Pau et Bordeaux ou l’A75 en Lozère.

Reçues vendredi à Matignon, la Coordination rurale et la Confédération paysanne, qui dénoncent la gestion gouvernementale de l’épizootie de dermatose nodulaire contagieuse, n’ont pas appelé à la levée des blocages. La diffusion vendredi soir par le premier ministre, Sébastien Lecornu, d’une lettre à leur intention n’a pas satisfait les syndicats agricoles : ces derniers lui ont donné rendez-vous en janvier et menacent de mobilisations plus importantes.

Les Australiens ont observé une minute de silence dimanche, une semaine après la tuerie antisémite commise par deux hommes contre les participants à une fête juive sur une plage de Sydney. D’innombrables foyers ont placé des bougies sur le rebord de leurs fenêtres, invités par les autorités à faire place à « la lumière contre les ténèbres », et les drapeaux ont été mis en berne à travers le pays.

Les deux assaillants, Sajid Akram, 50 ans, un Indien entré avec un visa en Australie en 1998, et son fils, Naveed Akram, né dans le pays il y a vingt-quatre ans, ont ouvert le feu dimanche 14 décembre lors d’un rassemblement pour la fête juive de Hanoukka sur la plage de Bondi. Selon les autorités, l’attentat était motivé par l’idéologie du groupe djihadiste Etat islamique. Le père a été abattu sur place. Son fils, grièvement blessé par la police, est hospitalisé et a été mis en examen pour terrorisme et 15 meurtres. Le premier ministre, Anthony Albanese, qui a été conspué dimanche lors des cérémonies d’hommage, a annoncé avoir ordonné un audit de la police et du renseignement.

Le hacker présumé du ministère de l’intérieur, Melvin L., a été présenté samedi à un juge d’instruction, qui l’a mis en examen et placé en détention provisoire. Il est notamment poursuivi pour « accès frauduleux en bande organisée dans un système de traitement automatisé de données à caractère personnel mis en œuvre par l’Etat ».

La semaine du 8 au 14 décembre, la Place Beauvau avait annoncé avoir découvert « l’existence d’activités suspectes visant des serveurs de messagerie », comme le traitement d’antécédents judiciaires et le fichier des personnes recherchées. Le jeune homme, âgé de 22 ans, était déjà connu de la justice, pour du « SIM swapping », des détournements de lignes téléphoniques. Il encourt, dans cette nouvelle affaire, une peine de dix ans de prison.

Le gouvernement a commencé à publier vendredi des milliers de photos, vidéos et textes issus de la tentaculaire enquête Epstein, une affaire qui pollue la présidence Trump plus de six ans après le décès du financier new-yorkais, retrouvé mort dans sa cellule avant d’avoir été jugé pour ses crimes sexuels.

Tout n’a toutefois pas été rendu public avant minuit dans la nuit de vendredi à samedi, comme le prévoyait la loi à l’origine de cet effort de transparence, et de nombreux fichiers dévoilés ont été préalablement caviardés. Des médias américains ont également relevé qu’une bonne dizaine d’images avaient été supprimées du dossier après avoir été brièvement publiées.

Des victimes et des élus ont accusé le gouvernement de chercher à couvrir des personnalités influentes. Des allégations rejetées par le ministère de la justice, qui a promis que « des photos et d’autres documents [allaient] continuer d’être analysés et expurgés, conformément à la loi et (…) en fonction de nouvelles informations qu[’ils] recev[ront] ».

Dans la sélection du Monde du week-end, nous vous proposons la lecture de notre enquête « Les secrets de l’abbé Pierre » en deux volets. Vous découvrirez que le porte-parole des sans-logis, sans cesse vêtu d’une soutane élimée, a toujours entretenu l’opacité au sujet de la réalité de ses revenus.

Cet homme utilisait une partie des dons adressés à Emmaüs pour placer des femmes en détresse sous son influence et en faire ses objets sexuels. Des personnes mineures au moment des faits font aussi partie des victimes du prêtre. Comme pour les agressions sexuelles dont il est accusé, la loi du silence l’a aussi emporté au sein d’Emmaüs et de l’Eglise catholique, révèle notre enquête.

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