Marco Odermatt n’est pas du genre à angoisser à l’heure de fermer un portillon. « Je n’étais pas nerveux, j’ai eu plus de tension au début de la première manche », assurait, dimanche 26 octobre, le Suisse à l’arrivée d’un slalom géant de Sölden (Autriche) dont il avait signé le meilleur temps de la première manche, lui offrant le redoutable honneur de partir en dernier lors de la seconde. Au milieu des autres stars de la discipline, le natif de Buochs, dans le Canton de Nidwald, a pris son mal en patience en haut de la piste quand le départ a été différé à deux reprises, en raison d’un épais brouillard s’étant invité sur la petite station du Tyrol.
Forcément, être quadruple tenant du titre du gros globe de cristal – récompensant chaque année le vainqueur de la saison de ski alpin – aide à garder pleine la jauge de sérénité. Tout comme le fait d’avoir déjà 45 victoires en Coupe du monde au compteur. Malgré les conditions météorologiques, le Suisse en a ajouté une 46e dimanche. Coupable de quelques petites erreurs le long du parcours, il a néanmoins franchi la ligne d’arrivée en vainqueur, devançant l’Autrichien Marco Schwarz de 24 centièmes et le Norvégien Atle Lie McGrath de 27 centièmes.
« C’est le départ parfait, a savouré le skieur de 28 ans à l’arrivée, au micro de l’organisation. Vous travaillez beaucoup pendant l’été pour être prêt en octobre. C’est de plus en plus difficile de gagner. » Pour continuer d’étendre son règne, et peut-être triompher aux Jeux olympiques de Milan-Cortina, qui se tiendront du 6 au 22 février 2026, Odermatt devra probablement garder un œil sur ses rivaux Français, qui n’ont pas manqué l’occasion de s’illustrer lors du géant d’ouverture.
Pour son retour en compétition après une chute et une blessure à Kitzbühel (Autriche) en janvier, le leader Français Alexis Pinturault a pris la 18e place. Mais la star du clan tricolore, qui s’entraîne de nouveau au sein de l’équipe de France alors qu’il évoluait dans sa propre structure depuis 2019, s’est fait voler la vedette par deux compatriotes.
Longtemps assis sur le siège de leader au terme d’une seconde manche quasi parfaite, Thibaut Favrot a ainsi finalement terminé à la 5e place, quand Flavio Vidale a pris la 10e place, son meilleur résultat en carrière. Du haut de ses 20 ans, il était le plus jeune skieur à s’être fait une place en seconde manche alors qu’il s’élançait avec le dossard numéro 33.