Alors que de nombreux gouvernements affichent leur volonté de tourner la page des énergies fossiles, un autre calendrier, plus discret mais tout aussi déterminant, se met en place : celui des projets pétroliers, gaziers et charbonniers déjà engagés, mais pas encore exploités.

Ces projets dits « planifiés » constituent une zone grise du futur énergétique mondial. Que leur exploitation soit simplement annoncée par l’Etat hôte, ou validée par la « décision finale d’investissement » d’un opérateur, ces projets n’extraient pas encore de combustibles fossiles, mais leur mise en œuvre est déjà en marche.

D’après des données inédites rendues publiques le lundi 27 octobre par la coalition d’ONG « CarbonBombs.org » (Eclaircies, Data for Good, LINGO et Reclaim Finance), ces projets fossiles à venir sont susceptibles de rejeter 522 milliards de tonnes de dioxyde de carbone (GtCO2) dans l’atmosphère, si l’ensemble de leurs réserves venaient à être extraites et consommées par des activités humaines. Soit environ 3,5 fois le budget carbone restant à l’humanité pour limiter le réchauffement global de la planète à 1,5 °C – un objectif déjà largement compromis au rythme actuel des émissions de gaz à effet de serre.

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