A une semaine de l’élection du nouveau maire de New York, le 4 novembre, l’enjeu principal semble désormais de savoir si Zohran Mamdani peut encore perdre. Le candidat du Parti démocrate, inconnu il y a encore un an, mène la course pour diriger la plus grande ville des Etats-Unis. Les sondages lui prédisent autour de 45 % des suffrages, ce qui lui conférerait une large avance sur son principal adversaire, Andrew Cuomo (indépendant, autour de 30 %), et sur Curtis Sliwa (républicain, de 15 % à 20 %).
L’ambiance était à l’euphorie, dimanche 26 octobre, lors de son dernier meeting de campagne, dans l’enceinte historique du stade de Forest Hills, dans le Queens, qui, avec ses 13 000 places, accueille habituellement chanteurs et musiciens. Le rassemblement politique avait quasiment des airs de concert : on était venu célébrer l’homme du moment, l’autoproclamé « socialiste » sur le point de conquérir la capitale de la finance mondiale.
Zohran Mamdani a tenté de balayer ce sentiment de victoire avant l’heure, alors que le vote anticipé a commencé samedi. Face à une foule acquise à sa cause, le candidat qui a renversé une première fois Andrew Cuomo, l’ex-gouverneur de l’Etat, lors de la primaire du Parti démocrate en juin, alors qu’il n’avait pas les faveurs des sondages, a appelé à se méfier des projections : « Quand vous voyez les probabilités qui placent nos chances de victoire à 90 %, sachez que vous lisez les mêmes choses qu’Andrew Cuomo lisait le soir avant de s’endormir en juin. »