The Changeling est sorti en France en octobre 1980 sous le titre L’Enfant du diable. Certes, l’heure était aux succédanés de succès comme L’Exorciste (1974), de William Friedkin, ou La Malédiction (1976), de Richard Donner. Mais le diable, en réalité, a peu à voir avec l’intrigue du film de Peter Medak, écrite par William Gray et Diana Maddox, qui revisite, avec une gravité et une délicatesse toutes particulières, les motifs de la maison hantée et du fantôme rédempteur. Après avoir perdu sa femme et sa fille dans un accident de la route, John Russell (intense George C. Scott) s’installe à Seattle (Etat de Washington) où il enseigne la musique à l’université. Il emménage dans une immense demeure à l’écart de tout.
Petit à petit, il s’aperçoit que le lieu abrite une présence qui se manifeste de diverses façons (bruits dans les tuyauteries, objets qui se déplacent). Après une séance de spiritisme, en menant son enquête sur l’histoire de la bâtisse, il apprend l’existence d’un crime très ancien, le meurtre d’un enfant survenu au début du XXe siècle. Une trouvaille susceptible de perturber l’équilibre du présent.