Coup de tonnerre à l’Assemblée : les députés ont adopté, par 185 voix contre 184, une proposition de résolution du Rassemblement national visant à « dénoncer » l’accord franco-algérien de 1968, avec l’appui des groupes de la Droite républicaine et d’Horizons.

« C’est une journée qu’on peut qualifier d’historique pour le RN », s’est aussitôt félicitée la cheffe des députés d’extrême droite Marine Le Pen, soulignant qu’il s’agissait du premier texte de son parti approuvé par l’Assemblée, en dépit des oppositions de la gauche, des macronistes et du gouvernement.

Dans la foulée du vote, le PS et les Ecologistes ont critiqué l’absence de Gabriel Attal et ses députés. Sur 92 membres, seuls 30 députés du groupe Ensemble pour la République ont voté contre le texte, tandis que trois se sont abstenus et sept n’ont pas voté. Les députés RN étaient tous présents (122 votants).

« Ils étaient où les macronistes ? Gabriel Attal absent ! A une voix près, Horizons (Edouard Philippe), LR et l’extrême droite votent ensemble la fin de l’accord de 1968 avec l’Algérie », a fustigé le patron des socialistes Olivier Faure sur X, tandis que la chef de file des députés écologistes Cyrielle Chatelain a abondé devant la presse : « Cette voix qui nous a manqué pour faire face au Rassemblement national, c’est celle de Gabriel Attal. » « Un texte raciste voté grâce à l’absence des macronistes », a ajouté la cheffe des députés « insoumis », Mathilde Panot, sur X.

Marine Le Pen et ses troupes exigent l’abrogation par l’intermédiaire d’une proposition de résolution de l’accord franco-algérien de décembre 1968, qui offre aux Algériens des clauses spécifiques en matière de circulation, d’immigration et de séjour en France. Un texte non contraignant mais à la portée hautement symbolique, la revendication étant partagée par d’autres groupes.

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