La fusée chinoise Longue Marche-2F a décollé depuis le centre de lancement de satellites de Jiuquan, situé dans une zone désertique du nord-ouest de la Chine, à 23 h 44 locales (16 h 44 à Paris), vendredi 31 octobre. L’arrimage a eu lieu un peu moins de quatre heures plus tard, à 20 h 22 (heure de Paris) selon l’agence publique Chine Nouvelle.

L’engin emporte les trois astronautes chinois composant l’équipage de la mission Shenzhou-XXI qui remplaceront l’équipage sortant de Shenzhou-XX, qui rentrera sur Terre d’ici à quelques jours. Leur mission durera six mois et vise notamment à mener des expériences scientifiques. Le nouvel équipage doit également effectuer des sorties dans l’espace et installer des boucliers antidébris à l’extérieur de la station spatiale Tiangong (« Palais céleste »).

L’équipage sera dirigé par le pilote Zhang Lu, 48 ans, qui avait déjà participé à la mission Shenzhou-XV. Ils seront épaulés par Zhang Hongzhang, spécialiste de charge utile et âgé de 39 ans. L’ingénieur Wu Fei, tout juste âgé de 32 ans, est en passe de devenir le plus jeune astronaute chinois à partir en mission dans l’espace. Quatre souris – deux mâles et deux femelles – font également partie du voyage et serviront pour les premières expériences menées en orbite par la Chine sur des rongeurs.

Durant leur séjour, les astronautes de Shenzhou-XXI devraient également mener des activités de vulgarisation scientifique afin de promouvoir l’intérêt du public pour l’exploration spatiale.

Avant leur départ, les astronautes, vêtus de leurs combinaisons blanches, avaient été salués par leurs collègues et leurs familles dans les rues du centre de lancement, construit en plein désert et aux airs de petite ville, avec restaurants, immeubles d’habitation et écoles.

La Chine a considérablement développé ses programmes spatiaux depuis une trentaine d’années, injectant l’équivalent de milliards d’euros dans ce secteur afin d’arriver au niveau des Etats-Unis, de la Russie ou de l’Europe.

La station Tiangong en est un projet emblématique. Sa construction a été achevée en 2022 et elle devrait être opérationnelle au total pendant au moins dix ans. L’agence chinoise chargée des vols habités, la CMSA, a assuré jeudi à la presse qu’elle « maintenait fermement » l’objectif d’envoyer des humains sur la Lune d’ici à 2030.

Une série de « tests cruciaux » seront menés à cet égard, notamment sur un atterrisseur lunaire et un vaisseau spatial habité, a-t-elle déclaré.

La Chine est formellement exclue de la Station spatiale internationale (ISS) depuis 2011, date à laquelle les Etats-Unis ont interdit à la NASA de collaborer avec Pékin. Cela a poussé le géant asiatique à développer son propre projet de station spatiale.

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