Jeudi 30 octobre au matin, lors de la niche parlementaire du groupe Rassemblement national (RN), le Palais-Bourbon vit quelque chose d’inédit. Pour la première fois – et à une voix près – l’Assemblée nationale vient d’adopter un texte du RN. Il s’agit d’une résolution visant à « dénoncer » l’accord franco-algérien de 1968.

Atterrée par le résultat, la gauche s’offusque face aux bancs clairsemés du camp macroniste : sur les 85 députés du groupe Ensemble pour la République (EPR) qui pouvaient voter, seuls 33 sont présents et 30 ont voté contre. Parmi les absents, il y en a un qui n’est pas passé inaperçu : le président du groupe EPR, Gabriel Attal.

L’ancien premier ministre est alors sur le chemin de l’Assemblée. Il rentre du forum international consacré à la transformation durable du tourisme, qui se déroule à Paris, où il était invité à prendre la parole pour une vingtaine de minutes. « Une intervention prévue de longue date », justifie son entourage, pris de court par l’adoption surprise du texte, tout en pointant la responsabilité des Républicains et d’Horizons.

Certes, la droite a soutenu le texte, et la gauche n’avait pas fait le plein non plus pour le vote. Mais, pour les macronistes, le constat est amer. Car les députés Renaissance devaient, en théorie, être une cinquantaine pour s’opposer aux textes de l’extrême droite lors de cette journée de niche parlementaire du groupe Rassemblement national. L’absence d’une coordination suffisante du groupe par Gabriel Attal a conduit une vingtaine d’entre eux à déserter les bancs.

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