Trinité-et-Tobago, archipel voisin du Venezuela, a choisi de mobiliser son armée alors que les Etats-Unis maintiennent leur forte présence militaire dans les Caraïbes dans le cadre de leur opération antidrogue visant particulièrement Caracas.

« Alerte générale : avec effet immédiat, la TTDF [Force de défense de Trinité-et-Tobago] a été placée en niveau d’alerte 1. Tous les membres doivent se rendre à leur base respective », annonce un texte envoyé, vendredi 31 octobre, par l’armée aux officiers tandis que la police a « annulé toutes les permissions », selon les messages auxquels l’Agence France-Presse (AFP) a eu accès.

Ce mouvement d’alerte a créé un vent de panique à Port of Spain, la capitale de Trinité-et-Tobago, où de nombreux habitants se sont précipités dans les commerces pour acheter de la nourriture et vers les stations-service pour s’approvisionner en essence. Le gouvernement a appelé la population au calme assurant être « en contact actif avec l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique à Port of Spain. Selon les informations reçues, il n’y a pas lieu pour la population de s’inquiéter ».

Cette mobilisation survient alors que les Etats-Unis procèdent à des frappes aériennes sur des bateaux de narcotrafiquants présumés depuis le mois de septembre et que la presse américaine assure que Washington envisage des frappes terrestres au Venezuela.

Donald Trump a répondu « non », vendredi, quand un journaliste à bord de l’avion présidentiel Air Force One lui a demandé s’il envisageait de telles frappes contre Caracas. Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a relayé le même message, en réponse à un article du quotidien Miami Herald affirmant que les forces de Washington s’apprêtaient à frapper le Venezuela.

« Vos “sources” prétendant avoir “connaissance de la situation” vous ont induit en erreur et vous ont poussé à écrire un article mensonger », a-t-il écrit sur le réseau X.

Le président américain, qui a reconnu avoir autorisé des opérations clandestines de la CIA sur le territoire vénézuélien, a lui-même récemment évoqué de possibles frappes terrestres visant des cibles « narcoterroristes ».

Les Etats-Unis procèdent, depuis début septembre, à des frappes aériennes dans le Pacifique et surtout dans les Caraïbes contre des bateaux qu’ils présentent comme appartenant à des narcotrafiquants. Au total, le gouvernement américain a revendiqué 15 attaques, ces dernières semaines, faisant, selon lui, 62 morts.

Les Etats-Unis ont déployé huit navires de guerre dans les Caraïbes et des avions de chasse F-35 à Porto Rico. Un porte-avions américain, le plus gros au monde, est également en route pour la zone.

Le dirigeant vénézuélien, Nicolas Maduro, que les Etats-Unis considèrent comme illégitime et qui est inculpé aux Etats-Unis pour narcotrafic, a accusé Washington de prendre prétexte du trafic de drogue « pour imposer un changement de régime » à Caracas et s’emparer du pétrole vénézuélien.

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