Dans la famille Pidoux, la musique classique comme lien entre trois générations

Dans la salle de répétition du petit théâtre de l’Opéra-Comique à Paris, le silence se substitue au capharnaüm créé par la trentaine de musiciens de l’ensemble Le Consort, accordant leurs instruments. Au dernier rang, Gabriel Pidoux, hautbois à la main, se tient prêt. Les yeux rivés sur le chef d’orchestre, il attend que le maestro lui donne le départ.

En cette fin d’octobre, le programme de la répétition démarre par l’acte II d’Iphigénie en Tauride, l’opéra de Christoph Willibald Gluck, avant la représentation de la tragédie qui débute le 2 novembre. Les violons ouvrent la scène, puis vient le tour des hautbois. Le timbre clair de cet instrument se démarque gracieusement. Ce n’est pourtant pas ce son qui a séduit Gabriel Pidoux, mais plutôt le côté « démontable » de l’objet qui se « rangeait dans une boîte ». Alors qu’il joue du violon – sur celui de sa grand-mère – depuis la maternelle, il s’oriente à l’âge de 7 ans vers le hautbois.

« Il n’y avait plus de place pour les violoncellistes dans la famille », raconte Gabriel, aujourd’hui âgé de 27 ans. Car ce sont les instruments à cordes qui ont la faveur des deux autres générations. Le grand-père de Gabriel, Roland Pidoux, décédé le 21 septembre, a dévoué sa carrière au violoncelle, sa grand-mère, Mireille Cardoze, aujourd’hui à la retraite, avait, elle, opté pour le violon. Le père de Gabriel, Raphaël Pidoux, est également violoncelliste, tout comme sa mère, Pascale Jaupart, décédée en 2018.

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