Carolina Grillo est anthropologue, coordinatrice du Groupe d’études des nouveaux illégalismes (GENI) au sein de l’université fédérale Fluminense, l’une des principales institutions d’enseignement supérieur de l’Etat de Rio de Janeiro. Spécialiste du crime organisé, elle revient sur l’histoire et le poids du Comando Vermelho (« Commando rouge »), le groupe de narcotrafiquants ciblé par l’opération de police la plus sanglante de l’histoire du Brésil, qui s’est soldée par la mort d’au moins 130 personnes mardi 28 octobre.

Le groupe voit le jour dans les années 1970, durant la dictature militaire, dans le pénitencier d’Ilha Grande, dans l’ouest de l’Etat de Rio. Là, les criminels de droit commun partagent leurs cellules avec les prisonniers politiques – des militants de la gauche radicale, détenus par la junte. Les premiers commencent à s’inspirer des seconds. Ils s’organisent de manière solidaire pour revendiquer de meilleures conditions d’incarcération. C’est la naissance du Comando Vermelho, qui adopte pour devise un slogan révolutionnaire : « Paix, justice et liberté. »

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