Seize centièmes de seconde après 42,195 kilomètres d’effort : c’est l’écart infime qui a séparé les Kényans Benson Kipruto et Alexander Mituso, à l’arrivée du marathon de New York, dimanche 2 novembre. Le premier s’est imposé en 2 h 8 min et 9 s.

Kipruto, 34 ans, est l’un des maîtres de la distance depuis plusieurs saisons. Troisième lors des Jeux de Paris, en 2024, il avait remporté la même année le marathon de Tokyo en 2 h 2 min 16 s, sa meilleure performance à ce jour. Le Kényan a également levé les bras à l’arrivée des marathons de Boston, en 2021 et Chicago en 2022.

Présent dans le groupe de tête tout au long de l’épreuve, Kipruto a devancé Mituso dans les derniers mètres, à l’issue d’un sprint spectaculaire.

A 40 ans, le Kényan Eliud Kipchoge participait quant à lui pour la première fois à l’épreuve new-yorkaise. Le double champion olympique (2016 à Rio et 2021 à Tokyo) avait annoncé avant le départ qu’il s’agirait son « dernier grand marathon en ville ». En s’alignant, l’ancien recordman du monde de la distance (2 h 1 min 39 s, à Berlin, en 2018) comptait surtout obtenir la « septième étoile » attribuée aux coureurs ayant bouclé tous les marathons les plus prestigieux : Tokyo, Boston, Londres, Sydney, Berlin, Chicago et New York.

Présent dans le groupe de tête jusqu’à la mi-course, le Kényan a ensuite lâché prise et fini l’épreuve à la 17e place (2 h 14 min 26 s), à 6 min 27 s du vainqueur.

Dans la course féminine, la Kényane Hellen Obiri s’est imposée en 2 h 19 min 51 s, battant ainsi largement le précédent record de la course (2 h 22 min 31 s). Longtemps accompagnée par ses compatriotes Sharon Lokidi et Sheila Chepkirui, Obiri, déjà vainqueure à New York en 2023, a fait la différence dans les tout derniers kilomètres.

L’athlète de 35 ans, qui s’était classée troisième lors des Jeux de Paris 2024, a finalement devancé Lokidi de 16 s et Chepkirui de 33 s. La championne olympique en titre, la Néerlandaise Sifan Hassan, un temps au contact du groupe de tête, a craqué dans la dernière partie de l’épreuve. Elle termine finalement 6e, à 4 min 52 s de la gagnante.

Le monde du marathon féminin traverse une forte zone de turbulences. Le 23 octobre, l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU) a annoncé la suspension pour dopage, pour trois ans, de l’athlète kényane Ruth Chepngetich, qui était suspendue depuis le mois de juillet et avait battu le record du monde féminin de la discipline (2 heures 9 min 56 s) le 13 octobre 2024 à Chicago.

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