Rosalía, Dieu, Jeanne d’Arc et les autres : la chanteuse espagnole de retour avec un album empreint de mysticisme

Une voiture blanche fend les rues de Madrid, le soir du 20 octobre. Un rosaire a été disposé sur le rétroviseur, une auréole a été dessinée sur les cheveux de la conductrice, Rosalía. Elle a 33 ans. La chanteuse salue des fans qui l’ont reconnue à travers la vitre. Bientôt, l’attroupement est tel que la Catalane doit sortir de l’habitacle.

D’un pas rapide, elle rejoint la place de Callao, en plein centre-ville. On la suit, on la touche, on la photographie. Radieuse dans sa robe blanche, Rosalía accélère la cadence, avant de disparaître derrière les vitres d’un hôtel. Aux vivats de la foule répond, sur TikTok, où la procession a été retransmise en direct, une avalanche de commentaires extatiques.

Comment comprendre cette drôle d’apparition ? La réponse figure sur les écrans géants disposés autour de la place de Callao. A l’issue d’un long compte à rebours, ils ont dévoilé en avant-première la pochette du quatrième album de cette artiste révérée bien au-delà des frontières espagnoles. Sur la photo, un voile blanc de religieuse dissimule sa chevelure brune ; un vêtement stretch, de la même couleur, enserre ses bras enroulés contre sa poitrine. Quant au titre du disque, dont la sortie est prévue le 7 novembre, il tient en trois lettres : Lux, soit « lumière » en latin.

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