Dans les rues de Belem (Brésil), aux portes de l’Amazonie, le logo de la COP30 s’affiche partout. Sur le toit des taxis, sur les tee-shirts du marché Ver-o-Peso, sur les façades pastel décrépies et même comme parfum de glace. Pour autant, la 30e Conférence mondiale sur le climat, présentée comme celle de la « vérité », pourra-t-elle avoir un impact concret « sur la vie des gens », comme l’appelait son président, le diplomate André Corrêa do Lago ? A mi-parcours de cette grand-messe qui doit s’achever officiellement vendredi 21 novembre, rien n’est encore assuré.
Lundi 17 novembre, des ministres sont arrivés à Belem pour essayer de sortir de l’impasse politique. Toute la journée, dans le centre de conférences ultra-sécurisé et climatisé, ils se sont succédé pour rappeler l’urgence de la lutte contre la crise climatique, qui met en jeu notre « existence même », selon Dhananjay Ramful, le ministre des affaires étrangères de Maurice. Ils ont rappelé leur attachement au multilatéralisme climatique, percuté par les conflits et par l’absence des Etats-Unis. « L’inaction est de la folie », a appuyé Dhananjay Ramful.