C’est le levier le plus rapide et le moins onéreux, à court terme, pour enrayer la crise climatique. Pourtant, les Etats ne parviennent toujours pas à l’activer. La 30e conférence mondiale sur le climat (COP30), à Belem (Brésil), n’a engrangé que de timides avancées sur l’enjeu du méthane (CH4). Seule une poignée de pays a pris des engagements – volontaires – pour combattre ce puissant gaz à effet de serre, pourtant responsable de près d’un tiers du réchauffement depuis l’ère préindustrielle.
A l’issue de deux réunions ministérielles, une coalition d’une dizaine de membres, dont la France, le Royaume-Uni, le Japon, le Kazakhstan et la Norvège, s’est engagée à « réduire considérablement » les émissions de méthane dans le secteur des combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz). L’idée est notamment de mettre fin au torchage et au dégazage systématiques d’ici à 2030. Le Brésil et le Royaume-Uni ont également appelé à une utilisation « plus efficace » des engrais, une source de CH4.
Sept pays en développement, dont le Brésil, le Kazakhstan, le Nigeria ou l’Afrique du Sud, recevront, par ailleurs, un total de 25 millions de dollars (21,5 millions d’euros) pour mettre en place, au sein de leur gouvernement, une équipe chargée de s’attaquer aux « superpolluants ». A l’origine de ce projet, la Climate and Clean Air Coalition (CCAC), un partenariat de 200 gouvernements et organisations rattaché au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), espère parvenir à aider 30 Etats d’ici à 2030.