De retour à Kiev jeudi après un déplacement de plusieurs jours à l’étranger, le président ukrainien s’est entretenu dans la journée avec une délégation militaire américaine menée par le secrétaire à l’Armée, Daniel Driscoll. Volodymyr Zelensky a confirmé que les discussions avaient tourné autour d’un nouveau projet de plan de paix, poussé par l’administration américaine. Cette première proposition en 28 points, dont une copie a fuité dans la presse et sur les réseaux sociaux, reprend des demandes de longue date de la Russie, telles que la reconnaissance de l’annexion de la Crimée et du Donbass par la Russie, une limitation de la taille de l’armée ukrainienne (à 600 000 hommes), le renoncement du pays à rejoindre un jour l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, qui serait inscrit dans sa Constitution. Autant de mesures jugées inacceptables par la partie ukrainienne lors des précédentes séquences de négociations de paix. Reprenant la rhétorique du Kremlin justifiant l’invasion russe de l’Ukraine, la vingtième proposition stipule en outre que « toute idéologie ou activité nazie doit être rejetée et interdite ».
Prudent, le président ukrainien s’est engagé à des discussions pour que son pays obtienne une « paix digne ». « Nos équipes ukrainiennes et américaines travailleront sur les points du plan visant à mettre fin à la guerre. Nous sommes prêts à travailler de manière constructive, honnête et rapide » a-t-il déclaré dans un communiqué. Volodymyr Zelensky a en outre assuré qu’il s’entretiendrait « dans les prochains jours » avec son homologue américain, Donald Trump.