Ambassadrice chargée des négociations lors de l’adoption de l’accord de Paris sur le climat en 2015, la présidente de la Fondation européenne pour le climat, Laurence Tubiana, était envoyée spéciale pour l’Europe à la 30e conférence mondiale pour le climat (COP30), qui vient de s’achever à Belem, au Brésil, sur un accord a minima.
Ce qui est très positif, c’est que nous avons réussi à démentir l’idée que le multilatéralisme serait inutile, que Donald Trump aurait raison de quitter l’accord de Paris. C’est un petit pas, mais dans la bonne direction. Il était également important d’accroître la finance pour l’adaptation au changement climatique, même s’il y a des frustrations autour de la formulation.
Il y a aussi beaucoup d’autres avancées : la reconnaissance du rôle des femmes et du fait qu’elles sont les plus affectées par le réchauffement, un programme de travail sur la transition juste, une déclaration contre la désinformation climatique, une task force pour la taxation des jets privés. Après une bataille autour de la science, nous avons également réussi à maintenir des références au Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dans le principal texte.