Pour qualifier les bijoux si peu conventionnels créés par son mari, Blanche-Marie Templier avait inventé un néologisme mordant : « artisticailleries ». Epousée en secondes noces par le joaillier en 1933, Blanche-Marie n’en portait pourtant aucun.

Pire : sous sa surveillance, broches et bagues en or, onyx ou diamants avaient tendance à se volatiliser – son entourage la soupçonnait de les revendre en douce. « A la suite de déconvenues au gin-rami », ajoute même son petit-fils, le romancier Philippe Colin-Olivier, dans la préface de Raymond Templier. Le Bijou moderne (Norma, 2005), la monographie consacrée au joaillier par Laurence Mouillefarine et Véronique Ristelhueber.

Ces bijoux modernistes, dépouillés et graphiques, sont aujourd’hui de retour. Non seulement Raymond Templier figure en bonne place dans l’exposition « 1925-2025 : cent ans d’Art déco » du Musée des arts décoratifs (MAD), à découvrir jusqu’au 26 avril 2026 – on y voit une maquette, un gouaché, un bracelet, un étui à cigarettes ou encore des broches en onyx ou en cristal de roche dépoli –, mais une quinzaine de modèles de sa période faste, entre 1925 et 1940, sont également réédités sous la griffe Templier 1925.

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