Le mythe du retour au parlementarisme s’est en partie effondré dans la nuit de vendredi 21 à samedi 22 novembre. A l’issue de cent vingt-cinq heures de débats, les députés ont rejeté à la quasi-unanimité le volet recettes du projet de loi de finances à l’Assemblée nationale. Ce vote sanctionne la méthode popularisée par Sébastien Lecornu et soutenue par les socialistes : celle selon laquelle il serait possible d’obtenir un consensus dans un Hémicycle sans majorité, et sans contrat de coalition. « Le gouvernement proposera, nous débattrons, vous voterez », avait proclamé le premier ministre lors de sa déclaration de politique générale le 14 octobre, en confirmant son renoncement à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution qui permet de faire passer une loi sans vote. Ce lundi, il recevra les présidents de groupe pour faire le point sur la situation.

Les socialistes avaient largement accepté une nouvelle règle du jeu. Et pour cause, c’est la méthode qu’ils avaient promis d’utiliser s’ils étaient nommés à Matignon, prônant les vertus d’une discussion « texte par texte », amendement par amendement, et refusant tout accord préalable avec les macronistes.

Recomendar A Un Amigo
  • gplus
  • pinterest
Commentarios
No hay comentarios por el momento

Tu comentario