L’Oronte n’est pas parti sans crier gare. Depuis des mois, le fleuve agonisait dans son lit au fil d’un été brûlant et sans fin, précédé d’un hiver sans pluies. L’automne, tout aussi sec, pourrait lui porter un coup fatal. Ses 571 kilomètres de berges, qui, du Liban, s’étirent en direction du nord, traversant les régions de Homs, Hama et Idlib, sont parsemées de mares stagnantes, d’étendues de terre craquelée, de rochers mis à nu et de roseaux asséchés.

Si des premières averses étaient annoncées pour les derniers jours de novembre, les pluies, mesurées sur un an, sont tombées à leur niveau le plus bas depuis 1956. A peine 30 % des normales saisonnières ont été mesurées. Les sources sont taries. Le volume d’eau retenu par le barrage de Rastane, situé entre Homs et Hama, baisse dangereusement, menaçant le gagne-pain des milliers de pêcheurs qui s’activent tout le long du cours de l’Oronte. Des champs maraîchers d’Idlib aux vergers de Hama, en passant par la plaine céréalière de Homs, l’agriculture est en pleine tourmente : plus de 200 000 emplois seraient menacés sur le bassin du fleuve. Et la crise affecte toutes les régions du pays.

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