L’Association du transport aérien international (IATA) a demandé, jeudi 27 novembre, dans un communiqué, à Caracas de reconsidérer sa décision de révoquer les licences des compagnies aériennes étrangères ayant suspendu leurs vols vers le Venezuela.

Mercredi, l’Institut national de l’aviation civile (INAC) du Venezuela a sanctionné les compagnies espagnole Iberia, portugaise TAP, colombienne Avianca, chilo-brésilienne Latam, brésilienne GOL et turque Turkish Airlines « pour s’être jointes aux actes de terrorisme d’Etat promu par le gouvernement des Etats-Unis en suspendant unilatéralement leurs opérations aériennes commerciales ».

Vendredi 21 novembre, l’autorité américaine de régulation de l’aviation civile (FAA) avait exhorté les aéronefs survolant l’espace aérien vénézuélien à faire preuve d’une extrême prudence en raison de la dégradation de la situation sécuritaire et de l’intensification des activités militaires au Venezuela et dans ses environs.

L’IATA « exhorte les autorités vénézuéliennes à reconsidérer la révocation des autorisations d’exploitation de plusieurs compagnies aériennes internationales opérant dans le pays et ayant temporairement suspendu leurs vols au départ et à destination du Venezuela, à la suite de l’émission des alertes de sécurité aérienne par les gouvernements des Etats-Unis et de l’Espagne », selon le texte. « Les compagnies aériennes ont donné la priorité à la protection des passagers et de leurs équipages, évitant d’opérer dans des zones à risque élevé. Les compagnies aériennes réaffirment leur engagement envers le pays et leur disposition à rétablir le service de manière sûre et efficace dès que les conditions le permettront », souligne l’IATA.

Les Etats-Unis ont déployé dans les Caraïbes le plus grand porte-avions du monde, l’USS Gerald Ford, et son groupe aéronaval, officiellement pour des opérations antidrogue. Depuis septembre, les forces américaines ont ciblé plus de 20 navires soupçonnés de trafic de drogue dans la mer des Caraïbes et le Pacifique Est, faisant au moins 83 morts.

Donald Trump laisse planer le doute sur la possibilité de frappes sur le territoire vénézuélien. Le président a autorisé des actions clandestines de la CIA au Venezuela et rappelé qu’il n’excluait pas une intervention militaire, tout en assurant qu’il allait parler avec le président vénézuélien, Nicolas Maduro. Ce dernier a dénoncé ce déploiement comme une menace visant à le renverser et à s’emparer des réserves de pétrole de son pays.

Jeudi, Donald Trump a affirmé que les Etats-Unis allaient « très bientôt » commencer à cibler des « trafiquants de drogue vénézuéliens » lors d’opérations « sur terre », et pas seulement en mer. « Vous avez probablement remarqué que les gens ne veulent plus livrer [de la drogue] par la mer, et nous allons commencer à les arrêter sur terre également », a assuré le président américain lors d’une conversation télévisée avec les forces armées pour Thanksgiving. « La voie terrestre est plus facile, mais cela va commencer très bientôt. »

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