C’est une œuvre complexe, mais aussi un jalon important de la filmographie de Mamoru Oshii qui sort, pour la première fois en France au cinéma, dans une version restaurée. Né de l’imagination du cinéaste d’animation japonais en 1985, L’Œuf de l’ange en esquissait déjà le talent, une décennie avant son chef-d’œuvre, Ghost in the Shell.

Dans l’écrin d’un décor apocalyptique, lugubre et quasi inhabité, le film suit le périple d’une enfant diaphane aux cheveux blancs, qui protège à tout prix, sous ses vêtements, un gros œuf dont on ignore le contenu. Son chemin va croiser celui d’un soldat qui va finir par l’accompagner et lorgner son trésor ovoïde, traversé d’une curiosité destructrice.

Il ne faut pas espérer plus de réponses dans le scénario ni dans les dialogues, réduits à quelques maigres échanges entre les deux protagonistes. Pas plus qu’il ne faut attendre de véritable retour à cette question récurrente « qui es-tu ? », que la petite fille adresse en vain à son compagnon. Le spectateur devra alors s’attacher aux symboles comme l’héroïne à son œuf.

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