Pas question de négliger les détails. Cédric Villani arrive toujours impeccable à un rendez-vous : costume trois-pièces, chemise blanche à poignets mousquetaires, lavallière imposante, broche araignée ; l’uniforme est au complet. Ce look reconnaissable entre mille, qu’il a commencé à façonner étudiant. Mais le mathématicien va désormais plus loin, en dégainant de sa besace une petite cassette qui renferme d’autres broches et d’autres boutons de manchette que ceux qu’il arbore. Il nous laisse choisir ce que nous préférons qu’il porte. Nous décidons de ne rien changer.

Pour le lieu, en revanche, le chercheur en mathématiques a choisi sans hésiter. Rendez-vous était pris Au coin de la rue, une brasserie du 7e arrondissement de Paris, en cette fin octobre. Cédric Villani y a ses habitudes. D’ailleurs, sur le profil Instagram du lieu, on peut l’apercevoir, dans une courte vidéo à une table du premier étage, battre la mesure aux côtés de Laurent Prokopic, guitariste serbe et copain. L’endroit est pratique : juste à côté, il y a l’Assemblée nationale, Le Club des poètes, de Blaise Rosnay, dont il est membre, et son pied-à-terre pour ses « activités culturelles, sociales, associatives, politiques, ou qui sait quoi ». Le reste du temps, il vit dans un coin de campagne du Morbihan.