Morte à Auschwitz en août 1942 à l’âge de 39 ans, Irène Némirovsky fut victime de cet antisémitisme dont elle tarda à mesurer la monstruosité, dans sa vie et dans ses romans. Ce déni, Dominique Missika en explore avec empathie les ressorts dans la biographie qu’elle lui consacre. Comment cette femme brillante, cet être à la nature tourmentée, a-t-elle pu s’aveugler à ce point ?

Irène Némirovsky s’est longtemps crue protégée. Par son appartenance à la grande bourgeoise de l’Empire russe, elle dont la famille avait fui non les pogromes qui frappaient les juifs des ghettos mais la révolution bolchevique qui menait la chasse aux capitalistes. Par son statut d’autrice à succès, qui valait, pensait cette apatride, citoyenneté de fait. Par sa croyance ou sa crédulité envers une France mythologisée depuis l’enfance. « Je pense et je rêve en français », affirmait-elle. Française, elle était donc.

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