Les Français boudent de plus en plus le vin, rouge surtout, et 2025 pourrait bien être encore une année noire pour le secteur… La parution de 1855. Culte et Cultures, quatrième opus de la collection « L’Histoire par le menu », à défaut de redonner du baume au cœur des viticulteurs, tombe à pic pour redorer le blason du désormais décrié bordelais en rappelant la richesse du patrimoine français dont il est indissociable depuis au moins 1855.

Cette année-là, Napoléon III demande à la chambre de commerce de Bordeaux d’identifier les vins emblématiques de leur terroir, en vue de l’Exposition universelle. Le fameux classement des vins du bordelais, vitrine du bon goût national, est né.

L’ouvrage édité par Dilecta recense plus de 200 menus qui racontent l’histoire des crus classés sur plus de 400 pages reliées, le tout protégé dans un coffret en toile bordeaux. Ce beau gros livre (près de 5 kilos) impressionne autant par le luxe de sa mise en page, avec ses illustrations d’artistes et ses six tirés à part (dessins à la pierre noire signés Philippe Cognée), que par l’érudition de l’équipe de gastronomes et d’historiens – parmi lesquels Xavier Mauduit, Guillaume Picon ou Jean Tulard –, qui ont travaillé sous la direction du gastronome Nicolas Kenedi et du collectionneur de menus Jean-Maurice Sacré.