Sur la route des vins d’Alsace, une nouvelle adresse s’est imposée dès son ouverture : La Salle des fêtes. Ce restaurant, qui inspire le partage, ne désemplit pas, ni le midi ni le soir. Au cœur du village pittoresque de Mittelwihr, à une vingtaine de minutes en voiture de Colmar, ce lieu abandonné depuis vingt-cinq ans, vient d’être réinventé par une enfant du pays, Caroline Furstoss. Sommelière pour les plus belles tables de France – de celle de Marc Haeberlin, en Alsace, à celle de Jean-François Piège, à Paris –, elle a finalement opéré un retour aux sources.
Aux côtés de son compagnon, marchand de vins, et de son ami chef Michaël Schirr, elle redonne le sens de la fête à cet espace de 300 mètres carrés, avec, d’un côté, une cuisine traditionnelle (bœuf-carottes ou blanquette de veau), plus loin, un espace consacré aux tartes flambées et un autre destiné au bar et aux cocktails. Parmi les 400 références que compte sa carte des vins, qui n’est pourtant pas encore finalisée, son « gros coup de cœur » du moment vient de sa région : le riesling grand cru Kirchberg de Ribeauvillé, qui « concentre une acidité mûre », selon elle.
« Le vent de la vallée lui donne de la race, précise-t-elle. C’est un blanc immense, complexe, avec des notes d’agrumes confites, d’herbes aromatiques, avec une finale très saline. » En ce moment, elle propose de le découvrir avec un poisson au beurre blanc et une purée de céleri pour lui donner encore plus de grâce.