En décembre, il y a deux bonnes raisons de se rendre au Palais Galliera, à Paris. La première, c’est la flamboyante exposition consacrée à Rick Owens, dans les galeries principales, qui prend fin le 4 janvier. La seconde se trouve dans les sous-sols du musée parisien de la mode et laisse un peu plus de temps : « Tisser, broder, sublimer » se consacre aux savoir-faire de la mode jusqu’au 18 octobre 2026.
L’artisanat peut passer pour un sujet rébarbatif et surtout éculé – les marques de luxe l’ayant surinvesti ces dernières années en proposant des expositions, des films ou des livres à la gloire de leurs propres artisans. Dans un tel contexte, on ne peut que se féliciter qu’un musée public – sans vocation commerciale – propose une lecture objective et complète de ces disciplines dans lesquelles la France excelle depuis plusieurs siècles.
Il y a tant à dire et à montrer que cette exposition se divise en trois parties, qui se succéderont dans le temps. La première (et l’actuelle) met en scène les métiers d’art les plus connus : le tissage, la broderie, l’impression et la dentelle. Avec, comme fil rouge, les fleurs, « un élément fondamental des arts décoratifs français depuis le XVIIIe siècle », justifie Marie-Laure Gutton, co-commissaire et responsable des collections accessoires.