Aux Francofolies de la Rochelle, Thomas Fersen touche avec ses histoires étranges

Aux Francofolies de la Rochelle, Thomas Fersen touche avec ses histoires étranges

Pour sa 40e édition, qui a commencé mercredi 10 juillet et est prévue jusqu’au dimanche 14, et dont bon nombre de spectacles affichent complet, le festival Les Francofolies de La Rochelle a son lot de vedettes pour les soirées sur l’esplanade Saint-Jean-d’Acre et sa grande scène Jean-Louis-Foulquier. Eddy de Pretto, Sting et Etienne Daho y sont venus le 10 ; Santa, Grand Corps Malade et Pascal Obispo le 11 ; le rap y a une bonne place avec Josman et PLK le 12 ; Luidji, Bigflo & Oli ou Ninho le 13. Le final avec feu d’artifice annonce notamment Jean-Michel Jarre, Zaho de Sagazan, Hervé. A ce cœur battant festif et grand public, le festival propose aussi dans des salles en journée ou en soirée des programmes allant de la découverte à des rendez-vous avec des personnalités fortes de la chanson, pour lesquelles des lieux plus intimes conviennent.

Ainsi du double plateau au Grand Théâtre de la scène nationale La Coursive, vendredi 12 juillet avec la chanteuse Solann, nouvelle venue, puis le chanteur Thomas Fersen, carrière commencée en 1993. Longue robe bordeaux qui descend jusqu’au sol, silhouette fragile en contraste avec son engagement vocal, voix fine, aiguë, qui peut prendre en puissance, Solann s’est fait connaître avec un album de six titres, intitulé Monstrueuse, publié à la mi-janvier. Elle les interprète sur la scène avec Martin Tamisier, debout derrière un appareillage de toms et cymbales de batterie et des machines qui déclenchent un accompagnement de basse, de chœurs, de cordes.

Les textes de Solann, dont elle dit au public du Grand Théâtre qu’ils ont souvent une teinte déprimante, évoquent l’amour, des blessures de l’âme, des personnages féminins forts. Avec un sens de la phrase qui accroche, comme ce « On se mangera, ce sera beau mon amour », dans Appelle-moi sorcière ; « J’peux rien faire si j’ai froid/ En dedans mes os claquent des dents », dans Petit Corps ; ou « Et si j’l’aimais pas tant/ J’crois qu’je sauterais en marche », dans Crash, dont les paroles de passion et de sexe sont chantées par Solann à pleine vitesse, dans une diction parfaite, sans que les mots se brouillent. Une petite trentaine de minutes d’envoûtement.

Thomas Fersen, lui, est venu avec un spectacle créé en 2023 au Théâtre de l’Athénée Louis-Jouvet, à Paris, Mon Frère c’est Dieu sur Terre. Des textes en rimes, qui le racontent, ou peut-être pas, à propos d’années d’enfance, d’adolescence, jusqu’à la caserne, un soir de Nouvel An. A cette histoire, qui fait sourire et qui émeut, il ajoute ici et là quelques chansons, dont Hyacinthe, Bijou, Les Papillons, vite reconnues par le public. A l’occasion, les textes empruntent des éléments de son répertoire de chansons, une phrase ici, un personnage, une situation.

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