L’entreprise Google a annoncé qu’à compter d’octobre 2025 elle n’accepterait plus de diffuser des publicités politiques en Europe. « Le règlement européen à venir sur la transparence et le ciblage de la publicité politique (TTPA) introduit des risques opérationnels et des incertitudes légales pour les plates-formes [qui diffusent des publicités politiques] », écrit-elle.
Google estime que ce nouveau texte, qui vise à harmoniser et clarifier les règles encadrant les publicités à caractère politique au sein de l’Union européenne, « définit les publicités politiques de manière si large qu’il concernera les publicités pour une très grande gamme de sujets », rendant son application trop complexe.
En France, l’entreprise appliquait déjà l’interdiction des publicités politiques durant les périodes de campagne électorale, comme le prévoit la loi. Elles seront désormais interdites toute l’année – peu de partis politiques français utilisent toutefois ces outils.
S’il est facile d’identifier les publicités financées par un parti politique, les grandes plates-formes et les régulateurs ont souvent eu, ces dernières années, des positions variables quant aux publicités touchant à des « sujets de société ». Google ou Facebook appliquent pour leur part des règles différentes selon qu’il s’agit de publicités incitant à voter pour un parti politique (ou pour un candidat) ou portant sur une cause ou un sujet sociétal – y compris lorsque ces thèmes sont au cœur du débat politique dans un pays.
Google précise en outre que les vidéos sponsorisées qui seraient assimilables à des publicités politiques selon la définition du nouveau règlement européen seront également interdites sur YouTube.