Médias : le retour de la famille Bertelsmann à la tête d’un géant européen déclinant

Au numéro 1, Unter den Linden, devant son siège berlinois, Bertelsmann a dressé une gigantesque tente illuminée de rose et de violet. En ce 11 septembre, le premier groupe média européen reçoit en grande pompe 600 personnalités de la musique, du spectacle, des réseaux sociaux et de la politique. Sur le tapis rouge de l’entrée, les flashs crépitent alors que des dizaines de célébrités allemandes se pressent à la fête annuelle de Bertelsmann. Le propriétaire du géant de la télévision RTL (qui comprend M6), du célèbre éditeur Penguin Random House ou de la société musicale BMG, réalisant environ 19 milliards d’euros de chiffre d’affaires et comptant 75 000 salariés, veut faire preuve de l’étendue de son influence.

La soirée est aussi l’un des rares moments de l’année où Bertelsmann se montre au grand jour. Le groupe familial cultive la discrétion : non coté en Bourse, il passe sous les radars des analystes financiers. Il aime se cacher derrière la notoriété de ses marques et de sa fondation actionnaire, l’influente Bertelsmann Stiftung. L’entreprise répugne aussi à donner trop de détails sur le changement majeur qui s’apprête se tenir en son sein : en novembre, son conseil de surveillance devrait nommer le ou les prochains présidents exécutifs du groupe. Selon toutes les attentes, le choix devrait se porter sur Carsten et/ou Thomas Coesfeld, respectivement 38 et 35 ans, héritiers de la richissime famille Mohn, propriétaire de Bertelsmann, un des clans les plus influents du capitalisme allemand. Cette nomination serait une rupture : elle signifierait un retour de la famille à la direction opérationnelle du groupe, après 44 ans de management externe.

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