Donald Trump, avec l’emphase qui le caractérise, avait fixé lui-même l’enjeu de l’affaire qui occupait, ce 5 novembre, la Cour suprême : « L’une des plus importantes de l’histoire des Etats-Unis », voire une question « de vie ou de mort ». Et, le moins que l’on puisse dire, c’est que, après avoir vécu une mauvaise soirée électorale, mardi soir, le président américain a passé, mercredi, une journée non moins compliquée.
La plus haute juridiction des Etats-Unis a disséqué, pendant près de trois heures, les arguments de l’avocat de la Maison Blanche, qui défendait la capacité du président à mener, comme il l’entend, sa guerre commerciale contre le reste du monde. Les droits de douane dits « réciproques » de Donald Trump, imposés à la quasi-totalité des pays de la planète, ont été déclarés illégaux par un juge fédéral en septembre. Ce dernier conteste l’utilisation d’un texte d’urgence économique des années 1970, détourné par le pouvoir exécutif. Selon le même raisonnement, les taxes imposées à la Chine, au Mexique et au Canada, au nom de la lutte contre le trafic de fentanyl, ont été annulées.