Shein n’a pas connu le grand soir que son patron, Donald Tang, espérait tant à Paris, mercredi 5 novembre. Une heure trente après l’inauguration en fanfare d’un point de vente de 1 200 mètres carrés, au sein du BHV, grand magasin de la rue de Rivoli, au cœur de Paris, le gouvernement français a annoncé « engager une procédure de suspension » de la plateforme d’origine chinoise. Le site, bête noire de l’industrie textile, se voit menacé de ne plus pouvoir vendre et livrer ses colis en France, son premier marché en Europe.

En dépit de la popularité de Shein, site que plus de 4,4 millions de personnes visitent chaque jour en France, l’exécutif s’engage dans un combat juridique inédit pour l’obliger à tirer le rideau. Quitte à contourner la législation européenne. « Sur instruction du premier ministre », précise le communiqué, le gouvernement de Sébastien Lecornu entend suspendre Shein « le temps nécessaire pour que la plateforme démontre aux pouvoirs publics que l’ensemble de ses contenus soient enfin en conformité avec nos lois et règlements ».

Cette annonce intervient après l’ouverture d’une enquête par le parquet de Paris, confiée à l’Office mineurs, à l’encontre de Shein pour vente de poupées pédopornographiques. Et elle fait immédiatement suite au signalement du député (Les Républicains, Loire-Atlantique) Antoine Vermorel-Marques, rapporteur de la mission d’information sur les contrôles des produits importés, au procureur de la République après la découverte de ventes de machettes et de coups-de-poing américains sur la plateforme Shein. L’élu a annoncé, sur X, avoir saisi le parquet.

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